Jean-Maurice Clément, vicaire d'Illiez
Jean-Maurice Clément naquit à Champéry, en Broisin, le 20 septembre 1736. Après avoir pris des leçons de latin, il suivit les cours du collège de St-Maurice, en 1760. Il apprit sa théologie au séminaire de Géronde, où il reçut la prêtrise le 21 mars 1761. Vicaire d’Ardon, de 1761 à 1763, il occupa la cure de Mage, du 15 février 1764 jusqu’en 1769.
L’année suivante, il administra la paroisse de Troistorrents durant les vacances. Il revint alors à Broisin habiter sa maison paternelle pendant trois ans. Il commença l’étude des sciences naturelles et des langues et se monta une bibliothèque d’environ 5000 volumes.
L’évêque de Sion lui ayant confié le rectorat de Champéry, il quitta sa solitude avec regret. Clément desservit Champéry depuis le commencement de 1774 jusqu’en 1780, époque à partir de laquelle il remplit les fonctions de vicaire d’Illiez. Il étudia la théologie, l’Ecriture Sainte, l’histoire naturelle, la médecine. Puis, pour bien comprendre ces sciences, il étudia le grec, l’hébreu, le syriaque et l’arabe, ainsi que de nombreuses langues modernes.S’occupant également d’alpinisme dans ses loisirs, il fit le premier, en 1784, l’ascension de la Cime de l’Est, prenant son altitude à l’aide du baromètre. Avec des savants contemporains, il travailla à ses nombreuses collections de botanique, de minéralogie et d’insectologie.
Il aurait voulu vivre tranquille dans son vicariat, quand il se trouva, malgré lui mêlé à de tristes événements de son temps. Mis au courant d’une conjuration contre l’abbaye de St-Maurice, l’évêque Blatter, croyant notre vicaire en danger à Illiez, l’appela à Sion. Enfin, la fière attitude de ses compatriotes, partisans de l’ordre, le ramena au vicariat d’Illiez, qu’il occupa jusqu’à sa mort, en 1810.